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Sorcière des Villes, Curieuse des Champs

30 juin 2020

cueillette du sureau

 

La saison est terminée chez moi, mais chez mon papa, dans les Alpes, à 1100m d'altitude c'est le bon moment ! Le sureau en fleurs donne de jolies ombelles très odorantes, et remplies de pollen / poussière de fée. On peut en faire de la limonade, un sirop délicieux (pas seulement pour des diabolos, mais extras dans les kirs ou dans la bière !), mais aussi de bonnes infusions qui aident à la sudation. On peut aussi en faire des compresses contre le engelures, ou pour les yeux. Les baies sont légèrement laxatives et drainantes.

Attention, ne pas confondre avec le sureau yèble, qui est une herbacée toxique ! Elle est moins grande que le sureau noir, qui fait de grands buissons, voir de petits arbres. Les fruits du sureau noir regardent le sol, ceux du sureau yèble regadent le ciel. Les feuilles du sureau yèble sont beaucoup plus allongées, et un peu plus fines que le sureau noir.

Il faut toujours être sûr à 100% de bien identifier les plantes avant de les consommer ! Et même de les cueillir, car certaines sont protégées, renseignez-vous selon votre région.

 

C'est mon frère =)

 

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2 mai 2020

libérez les graines !

 

 NB : Les images de tournesol et roses trémières ici ne sont pas les miennes, j'en ferai bientôt !

 

     Les grandes surfaces comme les magasins spécialisés proposent pieds et graines de fleurs ou de potagères, mais c'est parfois très cher, et on n'en connait toujours pas l'origine, ou la méthode de production. Plusieurs assos et entreprises se sont elles engagées dans la production biologique et la vente de semences reproductibles ( ! ) et hors catalogue ; je pense à Kokopelli, Graine del Païs, Semailles, AlsaGarden ... Les échanges de végétaux entre particuliers quand à eux se sont toujours pratiqués et font de bons voisinnages !

     Mais on peut aussi inviter chez soi des graines "libres", sauvages parfois. Et même en ville ! C'est ce que j'ai fait l'été dernier, et voici quelques plantes donc vous pouvez facilement cueillir quelques graines.

 

☽☉☾
Le Tournesol

     A la fin de l'été, le coeur coloré du Tournesol sèche, et, si la pollinisation a été réussie, apparaissent alors des dizaines et dizaines de graines. Elles se détachent extrêment facilement lorsqu'elles sont prêtes à être récoltées. Les oiseaux les adorent, donc hâtez-vous si vous voulez votre part ! Selon les variétés, elles seront plus ou moins grosses, toutes noires, ou striées de gris-blanc. Moi j'aime bien en récolter pour semer l'année d'après, et en garder une partie pour les oiseaux l'hiver.  En ville, vous pouvez trouver des Tournesols dans les parcs, ça revient à la mode ! Je ne vous invite évidement pas à aller vous servir dans les champs cultivés ... Les Tournesols s'hybrident facilement entre eux, donc parfois, les graines ne donnent pas exactement le même Tournesol que celui sur lequel on les a récupérées =)

DSCF2889-tournesol-graines

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Zoom-sur-les-graines-de-tournesol
(Ce n'est pas du tout ce tournesol qui a fournit ces grosses graines !)

 

☽☉☾
La Rose Trèmière

    Durant l'été et l'automne, les graines de Roses Trémières se récoltent tout aussi facilement ! Lorsque que la fleur est fécondée et qu'elle fane, son calice se ressère puis s'ouvre à nouveau avec en son sein des dizaines de graines rondes et plates. Elles sont sèches elles aussi, c'est le bon moment ! Les Roses Trémières sont plus courantes en ville. Elles poussent même assez spontanément aux pieds des arbres, ou le longs des murs, quand personne ne s'en occupe. Mes graines viennent de l'ile de Ré, où elles poussent librement partout, et révèlent des couleurs vives et variées, mais j'en vois également beaucoup à Paris !

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Fruit_et_graines_de_rose_trémière-LD-Jean-Pierre-Bazard

rosetremieregraine2

 

☽☉☾
Grande Mauve

     La Grande Mauve est une plante de la même famille que la Rose Trémière. La récolte des graines se fait de la même manière. Elle n'est pas spécialement cultivée, on la trouve peu en jardin, et c'est bien dommage, car elle est, comme la Rose Trémière, comestible, et médicinale !

Photo : Anaïs Novembre

 

☽☉☾
Le Coquelicot

Lui aussi est comestible, alors on n'hésite pas, on l'invite pour le thé ! La cosse qui contient les graines est vraiment très jolie ! Pour en récupérer les trésors, il suffit de la retourner, et la secouer légèrement. Tous les pavots ont cette cosse, dont la forme diffère un peu.

Photo : Anaïs Novembre

 

☽☉☾
Le Lin

Qu'il est beau, et délicat ! Le lin bleu est une très jolie herbacée, dont l'on consomme généralement les graines. D'ailleurs, si vous ne le saviez pas, les graines de lin ont un "coque" que notre appareil digestif ne détruit pas, ce qui veut dire que notre organisme ne les assimile pas. Il faut les concasser avant de les manger ! Le lin que j'ai photographié ici a poussé tout seul dans mon jardin (sans doute des graines venues avec le paillage que nous avions récupéré!).

 

Photo : Anaïs Novembre

Photo : Anaïs Novembre

Il y a beaucoup d'avantages à inviter chez soi des graines sauvages (même si c'est rarement le cas des tournesols), car elles donnent des plantes plus rustiques, plus robustes, car moins chouchoutées auparavant. Les prendre dans les milieux naturels près de chez soi c'est aussi respecter le biotope de la région. Enfin, ça peut être un acte militant, celui de refuser de financer les entreprises horticoles aux pratiques opaques.

 

 

20 mars 2020

⤜ a soft murmur ⤛

 

Comme beaucoup d'entre nous, je passe une grande partie de mon temps de travail face à un ordinateur. J'en profite pour écouter beaucoup de musique, et même, si une tâche répétitive le permet, suivre des conférences ou reportages. Mais il y a autre chose qui me plait tout autant, ce sont les sons naturels. A défaut de travailler près des champs ou des montagnes, Gabriel Brady nous propose de nous créer une ambiance confortable à la maison. Voici A Soft Murmur.

L'utilisation gratuite du site nous permet de (re)composer l'impression d'un orage d'été, ou d'une nuit sur la plage autour d'un feu, ou encore d'un coffee shop.

 

blogmurmur1

 

Depuis peu, vous pouvez également vous abonner à hauteur d'une dizaine de dollars par an, pour profiter de sons supplémentaires. Parmis eux : casacade, cigales, pluie sur les arbres... Personnellement, je m'en tiens à une version gratuite, et mon ambiance favorite est un orage doux, sans vent, avec quelques chants d'oiseaux.

Quelle est la vôtre ? =)

 

17 février 2020

mjp #2 : un nouveau bac, une experience, un figuier

 

      Nous sommes le 16 février, et nous installons un nouveau bac de culture, tout à fait à l'ombre, et aux pieds des thuyas des voisns. C'est vraiment une expérience que je voulais tenter. Il est connu que rien ou presque ne pousse près de ces arbres. Le sol est acide, il dégagent une essence particulière. Mais voilà, j'ai envie de tenter. Quelques recherches m'ont conduite vers des témoignages de personnes démotivées par ce désert de culture, d'autres jouissant de leur récolte de tomates et de courges. Voyons ce qui se passera ici.

Le bac test

Jolies Saxifrages


     Nous avons tout de même pris soin de décompacter la terre, et aussi d'enlever quelques grosses racines. Je ne sais pas si c'était nécessaire, mais monsieur pensait qu'elles seraient trop gourmandes, et concurrenceraient nos plantations. J'espère que l'on n'a pascondamné les arbustes des voisins... Le bas est rempli de terre de bruyère, et un peu d'engrais. J'ai installés quelques saxifrages. Purement décoratives, elles serviront à couvrir le sol pour qu'il soit le moins nu possible sans avoir à le mulcher. Je ne sais pas comment elles réagiront à cette terre acide, mais je sais qu'elles sont peu exigentes. J'ai confiance.

      Ce bac acceuillera des myrtillers sauvages, ceux qu'on trouve dans les sous-bois. C'est AlsaGarden qui fournit ces graines, je ne les ai pas encore mise à germer. Je planterai aussi un pied de courge et peut-être de la camomille romaine.

 

Hortensias

      Près du bac, nous avons craqué pour des hortensias. J'aime particulièrement ces buissons et leur grosses fleurs. Une fois séchées, elles restent splendides. C'est encore une fois seulement ornemental, mais je ne vise pas l'autonomie alimentaire pour le moment, ni dans cet espace. J'apprends petit à petit, et laisse aussi de la place à des plaisirs contemplatifs =)

 

Vivement les figues !

      Enfin, dans l'hégagone proche et installé trois semaines auparavant, nous avons planté un figuier. Il est tout jeune et petit encore, et j'espère qu'il prendra son temps pour se développer. Il est idéalement autofertile, nous ne savons pas quels arbres sont tout autour de nous. Ca serait tout de même l'occasion d'aller sonner chez les voisins qui pratiquent le potager (j'en vois deux depuis ma fenêtre!). Le petit nouveau nous fera un peu d'ombre tournante dans tout le jardin, ce qui nous permettra de limiter les arrosages ; il pourra attirer des petits oiseaux qui nous aideront au jardin et feront notre bonheur auditif (pitié pas un couple de pigeon ramier...) et surtout, nous fournira de délicieux fruits =)

 

***

Boutons de bourrache

Un champignon / Une ver de terre / Une pousse de fève

16 février 2020

le jardinier

 

L'année dernière, j'ai demandé au jardinier qui intervenait devant la maison que j'habite, quelle était la plante, verte, assez costaude, avec de jolies feuilles larges, que j'avais remarqué et qui poussait vaillament à divers endroits. Il m'avait répondu que c'était de la mauvaise herbe.

Quand les fleurs sont apparues, je l'ai reconnue : Malva Silvestris, la Mauve des Bois =)

 

 

 

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10 février 2020

mon jardin potager #1 : présentation

     

      J'habite depuis presque un an dans une maison qui comprend des espaces verts, et j'ai pensé que ça serait intéressant de raconter ici les tests que j'y effectue. J'ai commencé l'an passé de toutes petites choses, et j'espère pouvoir faire davantage désormais. Ces articles type "journal de bord" m'aideront à garder une trace de mes expériences, et me permettront de partager mes réussites et mes échecs avec qui sera intéressé.

 Présentation

     La maison est en région parisienne, et subit un climat de plus en plus doux, très pluvieux l'hiver. Les deux jardins sont exposés est pour le plus grand, ouest pour le petit, et bénéficient de beaucoup de beaucoup d'ensoleillement, été ou hiver. Seule la limite sud est à l'ombre des thuyas du voisin environ toute l'année, sur 50cm au sol l'été, 1m l'hiver. La terre est, je crois, assez riche, il suffit de gratter un peu pour constater que ça fourmille de vie. C'est tout de même assez argileux. En tout, le terrain représente une surface de 100m2 . Nous sommes aujourd'hui le 10 février.

 

Petit terrain

L'allée plantée

      Le petit terrain de devant est en fait une sorte d'allée plantée. En friche l'an dernier, le chemin a été redécouvert au mois d'avril. Lorsque l'on y rentre, on y rencontre, sur la gauche, du portail jusqu'à la maison :

  • une passiflore magnifique (mais non comestible, quel dommage !)
  • un petite partie de terre nue (mais il y a des coquelicots au printemps)
  • un petit palmier y a poussé spontanément (il vient d'un voisin)
  • des pieds de fraisiers de différentes variétés
  • une touffe de corbeille d'argent
  • des pieds sauvages de pervanche, très envahissante
  • l'oranger du mexique du voisin qui s'incruste (cela sent tellement bon !)
  • des touffes de camomille romaine
  • des violettes éparpillées
  • un pot de (?)
  • un pied tordu de ciste

Partie gauche

      Puis tout est en friche jusqu'à l'oliver. Il y a bien un cyprès et deux buissons dont les noms m'échappent. J'aimerais les elever, au profit des haies comestibles, commes des framboisiers, physalis, ou noisetiers.

Au centre, sous l'olivier

      Sous l'olivier, j'ai semé l'an dernier du thym d'hiver, de la sariette, et de l'origan.

Partie droite

      En rebroussant chemin, cette fois sur notre gauche nous croisons :

  • un peu de friche
  • une belle bruyère en fleurs
  • toujours des la pervenche (partout partout)
  • une nouvelle partie nue
  • une grande pivoine (qui bourgeonne sur l'image)
  • un houx
  • à leur pied, différentes plantes de rocailles
  • des violettes éparpillées
  • des morelles

     Evidement, toutes sortes de plantes tentent leur chance ici, de grosses salades piquantes, ou de petites fleurs orange, des trèfles. Je ne les connais pas toutes, c'est encore difficile d'évaluer celles que je souhaitent garder, et celles dont je ne veux pas.

      Projets :

  • silène enflée
  • zinnia nains
  • rudbeckia
  • lin bleu
  • bourache
  • tournesols
  • roses trémières
  • framboises
  • noisettes
  • physalis

 

L'allée

L'allée

     Pour rejoindre la maison, on passe devant :

  • des rosiers de différentes variétés
  • des tulipes
  • deux mauves des bois (une a gauche près des rosiers, une a droite sous les thuyas)
  • des campanules
  • un hortensia vanille-fraise en pot
  • un jasmin d'hiver en pot
  • des pots vides :)

      J'ai tenu a montrer cet endroit à vélo, parce que ce mur à l'ombre l'hiver, mais au soleil l'été, est rempli de tomates cerises qui se ressèment toutes seules, dans des proportions affolantes, malgré les piétinements, le non-arrosage ... De la menthe y pousse aussi volontiers.

      Projets :

  • pommes de terre en pots
  • mauves de bois sous les thuyas

 

La terrasse

Au bout de l'allée

     Au bout de l'allée, le terrain principal, et une terrasse, bordée des trois "bacs". Un premier où l'ont vient de planter deux framboisiers et un groseiller. Celui du dessous accueille fraises et fraises des bois, un pied de thym, et des tomates cerises spontanées. Et beaucoup, beaucoup de menthe. Le dernier comprends un olivier, une superbe lavande, un pied de sauge timide encore, un pied de romarin (malade en pot, en test de guérison ici) et un buisson, qui ne restera peut-être pas.
      L'autre bac de la terrasse acceuille plusieurs buissons à fleurs.

Terrasse

     Le mur nous séparant des voisins est recouvert de jasmin d'hiver, de de la même passiflore qu'à l'entrée. Nous y avons accroché des hôtels à insectes, maison pour les oiseaux (mais décoratives, car trop facile d'accès pour les chats...), et installer une petites serres pour nos semis. Elle a l'air enfoncée, mais prend en fait le soleil une grande partie de la journée. Dans les pots occupés il y a un dhalia noir, et un ginko nain.

  Projets :

  • verveine officinale
  • verveine citronnée (en pot actuellement)
  • tournesols dans les buissons
  • physalis

 

 

Le terrain principal

Le terrain principal

    Notre plus grande surface !

  • Contre le mur de gauche (depuis la terrasse), il y a un pommier "Reine de Reinettes" et un pommier (?) qui fertilise le premier, ainsi que deux kiwais. Il y a aussi un pied de mauve près de la partie du fond. Au pied, j'ai semé de l'ail, et j'ai pour projet d'y mettre également des pois, des fèves, de la bourrache, des soucis (loin de l'ail).
  • Plus loin, contre ce même mur, la surface n'est occupée que par un persil géant.. L'an passé elle accueillait tomates, courgettes, basilic, capucines. Cette année, j'aimerais aussi y mettre des carottes, de la butternut, peut-être également des fèves et des pois. Le sol est couvert du reste des plants en place.
  • Il y a un prunier devant ce bac. Qui ne donne pas =(
  • Le cercle en parpaing, nous l'avons fait l'an passé, et nous avons pu y cueillir des pois, des fèves, des potimarrons et quelques tomates! Nous reprendrons cette configuration. Le sol est couvert du reste des plants en place.
  • Le grand coffrage en long est nouveau. Nous avons décompacté la terre, enlevé beaucoup de racines de liseron et d'une autre herbe courante très très envahissante. Nous avons rempli de terreau et couvert de broyat des buissons du fond du jardin que nous avons taillés il y a peu. Nous avons semé de l'ail et des pommes de terre. Nous y mettrons des pois, fèves (oui encore!), carrottes, poivrons, courgette, basilic, persil, ciboulette, coriandre.
  • Il y a un framboisier dans le grand pot bleu.
  • L'hexagone est nouveau aussi. Nous avons décompacté la terre, mais laisé l'herbe en place. Cette fois, nous avons mis le BRF directement par dessus, puis recouvert de terreau. Nous paillerons plus tard. Nous sèmerons laitues, carrottes, et potimarron (et d'autres à décider).

 

Et voilà.
J'écrirai ici toutes nos démarches, expériences, et résultats !

Hôtel cinq étoiles

Bumble :)

Bruyère

24 janvier 2020

belle anne 2020

Je ne m'en lasserai jamais !

 

Un petit mot pour vous souhaiter une Belle Année !

      J'espère trouver plus de temps cette année pour écrire sur la ville et la campagne, et nous au millieu de ça, pour partager quelques beautés, et quelques réflexions, et aussi mes expérimentations au jardin/potager. J'ai décidé  de passer plus de temps à m'intéresser à ce qui pousse, comment cela pousse, ce qui vit autour... J'ai envie de voir ce qu'il est possible de faire en ville, et de vous le partager. 

 

Prenez soins de vous, et des autres,
et sautez dans les flaques !

 

 

 

30 septembre 2019

le chateau de la chasse

 

 C'est l'automne, donc je suis partie à la chasse aux chataignes. Et j'en ai profité pour filmer quelques beautés rencontrées en chemin.

Il faut malheureusement faire beaucoup de kilomètres pour rejoindre les bois depuis la capitale et depuis chez moi. Mais une promenade en forêt en vaut toujorus la peine. Le domaine de Montmorency est particulièrement vaste, et a une biodiversité très riche. J'aime particuliètement cet endroit pour les cueillettes que l'on peut y faire toute l'année ! Mûres, violettes, camomilles, ail des ours, orties, bouleaux, chataîgnes, bardane, primevères ... 

Et toute cette vie qui foisonne, si l'on veut bien être attentif !

 

 

 

15 septembre 2019

le miel de paris

 

J'ai récemment vu passer une drôle de vidéo de Brut ... Dynamiques, concises, ces vidéos ont le vent en poupe sur les réseaux sociaux. Son visionnage m'a laissée perplexe. Je vais tâcher ici de faire le tri dans mes pensées, et soulever ces points qui me chiffonnent.

 

 

 

"Les abeilles vivent mieux en ville qu'à la campagne"

Selon la vidéo, la pollution liée aux hydrocarbures et moins fatale aux abeilles que les pesticides. Ceci est peut-être vrai (mais on n'aura pas de source) mais je me demande... De quelle campagne parlons-nous ? L'image à l'écran nous montre un super tracteur en plein épandage sur une grande parcelle en monoculture, au millieu d'autres semblables. Une illustration parfaite de l'agriculture industrielle. Est-ce là la représentation typique de la campagne ? Bien sûr, une grande partie de nos terres est malheureusement cultivée ainsi, mais pourquoi en opposition à la ville, parler de " LA campagne" avec cette unique représentation, digne des rebords d'autoroutes ? Cette affirmation est assez malhonnête ...

 

"Les miels urbains sont souvent plus complexes en terme de saveur"

On nous explique que c'est à cause de la monoculture, qui offrirait peu de choix aux pollénisateurs, alors que la ville proposerait une plus grande diversité de végétaux. Là, je suis abasourdie. Je ne sais pas comment les auteurs de la vidéo se représentent l'apiculture. S'imaginent-il que les ruches sont posées entre deux champs de betteraves en culture intensive ? Pensent-ils vraiment qu'un miel de lavande, ou de châtaigner est moins "savoureux" du fait qu'il soit monofloral ? Ont-ils jamais fait le tour des marchés et des foires pour goûter le miel d'artisans passionnés ? Tilleuil, thym, sarriette, lavande, chataîgner, cactus (vive l'Espagne !), acacia, bruyère, framboisier, sainfoin ... La liste de tout ces délices est longue ! En version "diversité" : garrigue, montagne, toutes fleurs, ... Et tout ceci vient de la campagne ! Mais pas celle de la vidéo.

Le miel de Paris est sans doute déliceux, mais pourquoi le valoriser sur ces critères stupides ?

 

Une opposition malvenue

Je suis mal à l'aise avec l'idée d'opposer ainsi la ville et la campagne, surtout en ne montrant qu'un aperçu industriel de cette dernière, comme si nous n'étions jamais sortis de nos cités. Voit-on vraiment la campagne ainsi depuis Paris ? Est-ce que la mise en avant du miel des villes justifie une telle maladresse ? Cet article de Happyculteur est le plus intéressant (et le plus sourcé !) que j'ai trouvé, mais lui aussi tombe dans ce travers.

Je vous invite réellement à vous promener partout, faire les marchés, parler aux artisans. Tout autant que de goûter ce fameux Miel Béton, et de vous intéresser aux autres  démarches écologique de vos villes =)

 

  * EDIT *

Les ruches en villes

Dans sa chronique "detox" sur France Inter (écoutez-la ici), Caroline Tourbe nous alerte sur le danger de cette démocratisation du miel et des ruches en villes. En croyant "sauver la biodiversité", et en développant ce nouveau business, les entreprises, les villes et les particuliers participent en fait à sa dégradation. Elle nous rappelle que la France compte jusqu'à 1000 espèces d'abeilles sauvages, et que ces dernières souffrent de la concurrence avec notre favorite, Apis Meliffera, l'abeille dosmestique, celle qui nous "procure" le miel. En effet, nos travailleuses acharnées sont infiniment plus productives, et donc voraces que leurs parentes ; elles engloutissent tout le nectar à leur portée (leur portée étant d'ailleurs plus étendue que celle des sauvages, dépendantes de leur environnement proche). Isabelle Dajoz, professeure d'écologie, et Vincent Sonnay, biologiste, vous l'expliquent dans cet article.

C'est d'autant plus dommage que Paris, comme d'autres grandes villes, abrite quelques populations d'abeilles sauvages, et c'est cette biodiversité déjà présente qu'il est intéressant d'oberver, et protéger. Pourtant, maintenant, sa densité d'abeilles domestiques est trois fois plus élevée qu'à la campagne ! De plus, il n'y a pas que les abeilles qui soient pollénisatrices, mais quantité d'insectes : guèpes, papillons, mouches ...

Il est sage de se renseigner sur son impact écologique, lorsque l'on introduit une espèce, quelle qu'elle soit dans les environnements qui nous entourent. En outre, peut-être une remise en question de notre consommation de miel s'impose. Moi qui en raffole, voilà de quoi y réfléchir ...

 

 

 

 

 

 

10 septembre 2019

hôtel à insectes

 

On les voit pousser partout, dans les jardins privés, les parcs municipaux, les ronds-points (qui ne sont peut-être pas le meilleur endroit) ... Les hôtels à insectes seraient apparemment de vrais coups de pouce pour nos amies les (petites) bêtes dans nos villes. En cherchant un peu, les résultats ne sont pas forcéments au rendez-vous, pour plusieurs raisons :

  • Implantés dans des zones inadaptées, dépourvues de nourriture
  • Trop d'échanges de parasites entre les espèces
  • Les oiseaux y ont souvent facilement accès

 

J'ai voulu essayer. Hors de question d'en acheter, rien que les prix font fuir ! Avec du matériel de récup' et quelques clous, j'ai réalisé et posé mon petit hôtel !

 

Adieu planche en bambou pleine d'échardes !

 

Alors, est-ce que ça marche ?

Apparemment, il n'y a pas (encore?) d'étude montrant l'éfficacité de ces maisonnettes, les succès d'habitation pouvant être simplement imputés à des déplacements de populations, qui auraient de toute manière trouvé leur place ailleurs... Certains témoignages receuillis par Terre Vivante vont dans ce sens. Hôtels parfois désertés au profit de fagots abandonnés.

Je guette effectivement souvent les potentiels visiteurs, et je dois avouer que personne ne m'a encore paru très intéressé... Mais voyons au fil des saisons ! Au tout début du printemps, j'ai suspendu des petits morceaux de bois creux, attachés ensemble, contre le même muret, dans la passiflore. Ce petit abris sans design a séduit les punaises, qui se sont jettées dessus ! Je n'ai malheureusement pas d'images de cela, il faudra attendre l'éclosion de leurs larves, et leur retour au printemps prochain !

Une collègue est quant à elle ravie, car de jolies lucanes sont venues visiter et habiter son hôtel. Sans jardin, elle l'a posé sur un balcon, et elle peut maintenant admirer la vie de ces insectes qu'elle ne connaissait pas avant. Peut-être ces petits habitats ont plus d'utilité en ville ? :)

 

 

Quelques conseils pour prendre soin des insectes au jardin :

  • Multipliez les abris naturels : branches, pierres, fagots, tige moelleuse ...
  • Espacez au maximum les tontes, ou gardez une partie en friche
  • Laissez le plus possible de feuilles et d'herbe au sol, pour créer de l'humus
  • Semez des mélifères, comestibles, aromatiques, évitez les plantes horticoles
  • Evitez bien sûr les déserbants chimiques, insecticides, anti-limaces ...

 

Quels sont vos petits bonheurs de balcon ou de jardin ? =)

 

 

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De la ville à la campagne, du métro ronronant aux bois silencieux, des barres d'immeubles et rues colorées aux parcelles fleuries et montagnes majestueuses... entre ces mondes des liens, des réflexions, des idées, et, surtout, des remises en question.


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